La nuit de l’eau libre

C’était la 2ème édition de la nuit de l’eau libre, organisée par l’Ois’eau Libre, sur la base nautique de Longueil Sainte-Marie.

DOUZE HEURE DE NAGE NON-STOP DE MINUIT À MIDI, EN FORMAT SOLO OU PAR ÉQUIPE.

L’an passé, c’est Muriel, Florent P., Jacques et Jean-Luc qui avaient joué les éclaireurs sur cette épreuve insolite. Cette année, nous n’étions que deux du club à participer à cette épreuve unique en France – Muriel en version solo et moi (Franck) en équipe de 4.

Le départ est donné à minuit pile depuis la plage de sable blanc (…et froid). Certains porteraient des bracelets fluorescents pour illuminer leurs soirées. A la nuit de l’eau libre, ces mêmes bracelets sont accrochés sur la lanière des lunettes de quelques illuminés !

Les yeux encore éblouis par les spots qui éclairent le campement sur la plage, on discerne à peine les balises clignotantes posées sur l’étang qui délimitent la boucle de 650 mètres qu’il faudra parcourir 12 heures durant.

A manger pour 3 jours dans le bac noir de Muriel !

Une fois dans l’eau, c’est l’obscurité totale. Il doit y avoir des navigateurs astronomiques en tête de course, ce n’est pas possible autrement ! Alors on les suit et peu à peu, on commence à discerner des choses dans cette eau douce et lugubre. D’abord les arbres, puis une usine plantée dans le décor et enfin les balises clignotantes et des voix, celles des kayakistes qui vont assurer notre sécurité aux 4 coins du parcours. Il y a une île au milieu parait-il. Et des étoiles.

12 heures de pap’ – que du bonheur !

Il faudra peu de temps pour que, à un moment, on ait l’impression d’être tout seul dans cette étendue d’eau. A ce moment de la nuit, nager dans le silence procure une sensation d’apaisement. La nage parait facile, appliquée, fluide.

On s’est mis d’accord sur les relais – ca sera 2 tours par personne pour notre équipe de 4. Ca fonctionne, on tourne bien et on se maintient dans le Top 3 (ou 4) du classement mixte. Là où on ne se maintient pas, c’est sur la résistance au froid une fois sortie de l’eau. Pas envie de retirer la combi, chacun reste mouillé, abrité sous le barnum chauffé, mais ca ne suffit pas pour garder la chaleur et passé 30 minutes hors de l’eau, on a qu’une envie, c’est d’y retourner pour se réchauffer ! Si c’était à refaire, il faudrait peut-être prévoir des relais plus long et se sécher totalement une fois sortie de l’eau ou alors rester tout le temps dans l’eau, comme Mumu 🙂

Passés quelques relais, la fatigue se ressent et ca tire au niveau des bras et des épaules. Encore une fois, c’est dans l’eau qu’on retrouve le réconfort – les premiers mouvements de bras sont un peu difficiles mais rapidement on retrouve son rythme de croisière.

La jour se lève et naturellement on recherche la chaleur des premiers rayons du soleil. La lumière m’éclairera sur plusieurs choses : oui, il y a bien une toute petite île en plein milieu de l’étang, oui l’eau est transparente et peu profonde, oui il y en a qui nagent juste en maillot de bain alors qu’il fait 8°c ce matin là, oui il y a une équipe en tête de 14 ans d’âge moyen mais non c’est qui cet O.V.N.I. qui a décidé de faire 12 heures de papillon ?!

Muriel est pas loin de son objectif mais fortement ralentie par un bras immobile. Petite séance d’ostéo, et après avoir pesté sur sa Garmin qui affiche 0%, elle repart sur sa boucle et s’improvise un finish en éducatif à 1 bras.

Et ainsi jusqu’à la corne de brume qui indique que nous effectuerons notre dernier tour. Muriel terminera ses 20 kms et montera sur le podium féminin (3ème place, bravo !). Je suis resté en bon terme avec mon équipe – j’avais fait le forcing pour qu’ils m’accompagnent 🙂 Il parait que cette épreuve est un incontournable pour celles ou ceux qui préparent la traversée de la Manche. C’est aussi une épreuve ouverte à toutes celles et ceux qui veulent tenter l’expérience de la nage en eau libre, organisée par des personnes expérimentées.

On en reparlera en 2020 !

A lire aussi :

Blog de Pascal Boutreau, finaliste insoupçonné du Solo

Blog de Muriel

Teaser 2018

2 réflexions sur “La nuit de l’eau libre”

  1. Bravo, bravo à vous deux ! Géniale Mumu comme d’hab, tenacité et réussite, bravo ! Belle découverte Franck n’est-ce pas ? Très beau récit, je m’y revoyais et c’est vrai que les meilleurs moments, outre le partage avec l’équipe, c’est quand même de retourner dans l’eau pour s’y réchauffer ! JL

  2. hello, oui c’était bien top cette nuit torride !!! A refaire avec plus de grenouilles de Sartrouville. Merci Jean Luc pour ton message, tu nous as bien manqué… Bon tu étais sur ton tri à Bois le Roi donc tu es pardonné !!!

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